Les motifs décoratifs sont obtenus par la répétition d’éléments simples entrelacés ou superposés. Associé à un goût pour la symétrie, on obtient un effet dynamique et harmonieux. Le détail ne prime pas sur l’ensemble. Il n’y a pas de tension entre les motifs, seulement un équilibre. La réitération infinie des thèmes est une métaphore de l’éternité qui remplit tout et une façon de saisir la mutabilité de l’univers.

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Stylisation

C’est-à-dire la dénaturalisation de la nature. L’art islamique, contrairement à l’art occidental, n’imite pas la nature. Les musulmans estiment que l’imiter fidèlement est un acte d’impiété qui les met en porte-à-faux avec Dieu, l’unique Créateur. C’est ainsi que s’opère la stylisation des motifs végétaux.

Les origines de ce style comprennent des éléments provenant des Grecs, des Romains et des peuples des steppes d’Asie centrale. Cependant, les artistes musulmans ont créé une nouvelle façon de travailler le répertoire ornemental hérité.

Calligraphie de l’art arabe

La calligraphie est l’art de la belle écriture. C’est la manifestation artistique la plus importante, car écrire, c’est donner une forme à la parole de Dieu. L’écriture arabe a une double fonction : ornementale et iconographique. Il est l’équivalent des images sacrées de l’art chrétien, le moyen par lequel le message divin est transmis. Le contenu de ces inscriptions est varié : versets du Coran, messages pieux, informations sur eux-mêmes, textes poétiques, vœux pour le propriétaire de l’objet… Il en existe deux types : le coufique et le naskhi. L’écriture coufique est majuscule, large et de forme angulaire. Les lettres sont simples et droites. L’écriture naskhi est cursive, avec une grande flexibilité et fluidité. C’est le script ordinaire. Des variantes sont créées à partir de ces types de base, qui diffèrent selon la zone géographique et la chronologie.

Motifs végétaux

Il y a une évolution. À travers Byzantium, ils sont tirés du monde classique, mais avec un nouveau rythme de composition. Les motifs de base sont les rosettes, les palmettes, les feuilles d’acanthe, les feuilles de vigne et les volutes. La période almohade est dominée par la décoration à feuilles simples. Plus tard, les Almoravides ont incorporé des feuilles avec des digitations. Au cours des années suivantes, les formules ont peu varié : palmiers à une feuille, avec ou sans calice, palmiers à deux feuilles, symétriques ou asymétriques, avec ou sans volutes, et le fameux pimiento, avec ou sans calice. Sous l’influence de la culture perse sassanide, les motifs végétaux sont devenus stylisés et méconnaissables. Ce type de décoration est connu sous le nom d’ataurique. Il s’agit d’un décor végétal inspiré de l’acanthe classique, stylisée et largement utilisée dans l’art califal de Cordoue (G. FATAS et G. BORRAS, 1980). Bien que, durant le romantisme, le terme arabesque ait été utilisé pour désigner cette décoration, il s’agit d’une erreur. L’arabesque est l’ornementation entrelacée de motifs géométriques complexes (G. FATAS et G. BORRAS, 1980). Ainsi, l’arabesque est un terme plus large, désignant tous les types de décorations musulmanes qui masquent la structure, tandis que l’ataurique ne concerne que les décorations végétales stylisées.

Motifs géométriques

La géométrie est très importante dans l’Islam. Il représente l’indivisibilité de Dieu. La forme parfaite est le cercle. Il est utilisé comme modèle pour créer d’autres motifs. Le design est simple, les principes de répétition symétrique, de multiplication ou de subdivision sont appliqués. C’est un art intellectuel plutôt qu’émotionnel, avec une base mathématique. On utilise des branches entrecroisées pour former des losanges, des rubans tressés, des méandres, des zigzags, des motifs en damier et des arcs en étoile. Le muqarnas ou mucarna est la décoration de prismes, juxtaposés et dirigés vers le bas, qui se terminent par un rétrécissement appelé prisme, dont la surface inférieure est concave.

Motifs figuratifs

Il est communément admis que l’Islam interdit expressément la représentation de figures humaines et animales. Ce n’est pas vrai. Les représentations figuratives sont absentes des bâtiments religieux et des objets de culte. Mais pas dans les travaux publics. A titre d’exemple, il suffit de rappeler l’illustration des livres.