L’été vient de s’achever, et un constat : il a (encore ?) été particulièrement sec cette année. Vous avez un jardin, et bien entendu vous y tenez, vous y avez investi du temps et de l’argent. Pas question de l’abandonner. Comme tout le monde vous avez donc arrosé régulièrement. Deuxième constat : l’eau de la ville est de plus en plus chère. Pourquoi donc ne pas faire comme nos ancêtres et faire un puits dans son jardin ?
Pourquoi faire un puits dans son jardin ?
L’utilisation du puits de jardin pour l’irrigation est la première qui nous vient à l’idée. Mais forer un puits dans son jardin peut avoir bien d’autres utilités.
- A l’extérieur, on peut laver sa voiture ou encore remplir sa piscine.
- A l’intérieur, on peut employer l’eau du puits pour la chasse d’eau ou encore la machine à laver. La réglementation impose par contre d’utiliser un raccordement séparé de celui des eaux usées. Cette contrainte a pour but d’éviter toute contamination de l’eau de la ville.
Il est indispensable de réaliser une analyse de l’eau de votre puits, afin de savoir si elle peut être consommée. Ceci est valable même si vous ne faites “que la vaisselle” avec, sous peine de risquer une intoxication.
Peut-on creuser un puits dans son jardin ?
Légalement, il est tout-à fait possible de faire un puits dans son jardin. Depuis 2009 il faut cependant respecter certaines règles. Elles ciblent surtout les gros consommateurs, mais il faut tout de même les respecter dans le cas d’un usage domestique de l’eau.
En bref, il faut tout d’abord déclarer son projet de construction de puits (en ligne, puis à la mairie au moins un mois avant le début du forage). Une fois le puits construit, vous devez ensuite faire appel à un laboratoire agréé pour l’analyse de l’eau. La réalisation des travaux doit également être stipulée à la mairie, par lettre recommandée au plus tard un mois après la fin des travaux. Vous devez y joindre les résultats de l’analyse du laboratoire. Un agent de la conformité de l’eau procédera à la vérification de la conformité de votre ouvrage.
Il est en outre obligatoire d’installer un compteur sur votre puits de jardin, et ce afin de vérifier que vous ne dépassez pas la limite des 1000m3 réglementaires pour une utilisation domestique (ne vous inquiétez pas cela ne devrait pas être le cas, à moins d’être un très gros consommateur d’eau).
Renseignez-vous bien auprès de votre mairie, car certaines communes peuvent aussi appliquer une taxe pour compenser les coûts de traitement des eaux usées dans le cas ou vous utilisez cette eau pour l’intérieur de votre maison.
Sachez que la profondeur de votre puits excède 10 mètres, il faudra en plus faire une déclaration d’enregistrement à la Banque du Sous-Sol (BSS) .
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter la réglementation complète sur le site du gouvernement.
Comment faire un puits dans son jardin ?
Une fois que vous aurez soigneusement choisi l’emplacement de votre puits et effectué les premières démarches, la phase de réalisation commence.
La technique la plus simple et bon marché pour creuser un puits est le forage à la tarière. Il existe en effet des tarières spécialisées dans le forage de grande profondeur. Ces tarières ressemblent à des tarières classiques, mais possèdent un système de rallonges que l’on peut ajouter les unes aux autres. Ceci vous permettra de creuser jusqu’à une profondeur de 20 mètres ! Avec une tarière manuelle, la théorie est simple : on tourne l’outil qui s’enfonce dans le sol, puis on le retire pour extraire la terre.
Sachez tout de même que plus le diamètre de votre puits sera grand et plus la tarière sera enfoncée, plus ce sera difficile. Mieux vaut donc s’y mettre à deux pour éviter le mal de dos.
Veillez également à bien vous équiper pour ne pas vous blesser, les gants sont indispensables sinon gare aux ampoules !
Une fois le trou creusé, il vous faudra installer un tube en PVC, des systèmes filtrants et enfin une pompe.
Et voilà le puits est terminé ! Alors, prêts à faire des économies d’eau et d’argent ?
