Elle est loin l’époque des vieux fours solaires DIY qui montaient péniblement au-dessus de 100°C dans le fond du jardin. De nos jours, ces cuisinières écologiques sont devenues de vrais bijoux de “basse” technologie. D’ailleurs, certains modèles récents ont reçu une médaille d’or au concours Lépine. Gros plan sur trois systèmes innovants qui permettent de véritablement cuisiner avec le soleil à la maison.

parabole solaire

Une parabole solaire pliable atteint 250°C, une température suffisante pour cuir un poulet en 1h30.

Le tube sous vide

Dans un four solaire, l’isolation est un élément essentiel. Sans ça, pas d’effet de serre. Récemment, des petits malins ont eu l’idée de détourner les capteurs des chauffe-eaux solaires pour cuisiner. En effet, sur les toits, ces longs tubes en verre concentrent suffisamment les rayons du soleil pour faire bouillir de l’eau. Pour cela, ils disposent d’une double paroi sous vide, comme les bouteilles isothermes – le vide étant un excellent isolant. En bref, le rayonnement solaire traverse le verre et chauffe une couche de cuivre qui tapisse le conduit. Le métal monte fortement en température et, grâce au vide d’air de la double paroi, la chaleur s’accumule à l’intérieur. Ça devient vite une vraie fournaise ! Il suffit de glisser un réglette chargée d’aliments dans le tube pour obtenir un four solaire qui génère des températures dépassant les 150°C.

La parabole solaire pliable

Le principe de fonctionnement d’une parabole solaire est différent de celui d’un four solaire. Elle concentre les rayons du soleil sur un point très précis, le foyer, où la chaleur devient extrêmement intense. Sous nos latitudes, on estime que la Terre reçoit une énergie solaire équivalent à environ 500 W/m2. Pour capter un maximum de lumière, elle a besoin d’un réflecteur d’une certaine envergure pour atteindre un rendement intéressant. Résultat, ces cuiseurs solaires prennent généralement énormément de place, ce qui peut même freiner les ardeurs des écolos les plus convaincus. Heureusement, des bricoleurs ont eu l’idée de concevoir des paraboles munies de charnières ou de clips. Résultat, de nos jours, les paraboles solaires s’ouvrent et se ferment comme un parapluie. D’autres se montent et se démontent en deux temps trois mouvements. Une fois démontées, elles tiennent facilement dans le bas d’un placard. Il devient donc possible de cuisiner avec le soleil, même quand on n’a qu’un jardinet sur son balcon.

Le barbecue solaire à fort rendement

Une des critiques récurrentes adressées aux fours solaires, c’est leur déficit de puissance. Certaines associations ont pris le problème à bras-le-corps. Après un gros travail de recherche et développement, elles ont mis au point des cuiseurs solaires de grande taille, dont les performances se rapprochent de celles d’une cuisinière traditionnelle. De nos jours, il est possible de trouver un barbecue solaire grand public, dont les performances se rapprochent d’une petite plaque de cuisson électrique – soit environ 1 100 W. Elles sont d’un diamètre approchant les 1,80 m et elles génèrent des températures impressionnantes en concentrant les rayons du soleil, un peu comme une loupe. Placez un rondin sur le point focal, il prend feu en quelques secondes. Extrêmement robustes, ces barbecues solaires peuvent rester toute l’année dans le jardin, qu’il pleuve ou qu’il vente.